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ARTISTES PARISIENS DU XVIe ET DUXVIP SIECLE.
de Venise et son estuy, une espinetle, une escriptoire carrée, couverte de cuir de mar-roquin de Levant rouge à chiffres d'or, une petitte ; caisse couverte de cuir noir, deux chaizés à dossier, couvertes de cuir de Le­vant, l'une rouge et l'autre verte, deux tables de bois dé. noyer, l'une grande et l'aultre qui se ploye, trois tableaux, deux escabeaulx, deux mathelatz de fustaine de thoille garnye de bourre, une robbe d'esta-maine rouge, acoustrée de sattin blanc, ung cotillon de gros de Naples, une bande de deux bandes de vellours, ung autre cot-tillon de fustaine blanc rayé, et une couver­ture de Castallongne verte.. ....
Faict et passé l'an i 5 g o, le 3° jour d'aoust après mydy, en la maison où est de present led.sieur de Gargas, cy dessus declairee; lesd, s'.de Gargas et damoiselle Marye Gelin ont signé la minutte des presentes. Signé : Da­voust et Lybault. •
Suit l'enregistrement aux Insinuations du Châtelet, le i 8 août 1590. — (Arch. nat., Y 132, fol. 64.)
La famille de Martin de Fréminel. - 2 1 août 1 59o.
Peut-être y a-t-il quelque intérêt at signaler les personnes portant le même nom qu'un artiste cé­lèbre et à contribuer ainsi à la reconstitution de leur famille. Les demoiselles Fréminel ne sauraient être les sœurs du peintre de Henri IV. Etaient-elles sœurs de Méderic Fréminel, le père de Martin? Nous n'en savons rien, à vrai dire; mais il paraît possible qu'elles lui fussent apparentées. La haute situation du mari de Constance, de ce Jean Trudaine, essayeur général des Monnaies, confirmerait cette conjoncture. Profitons de l'occa­sion pour insister sur la véritable forme du nom."
Jal qui a vu et reproduit des signatures n'hésite pas à appeler le peintre de Fontainebleau Frémi­nel, dit Freminet, ce qui n'empêche pas Bellier de la Chavignerie de protester contre cette forme de Fréminel qui serait pourtant la vraie.
118.—Donation par ConstanceFréminel, femme de Jean Trudaine, essayeur général des monnaies de France, à Marie et Anne Boul­langer, ses nièces, filles de Jean Boullanger, lieutenant en la forêt de Livry et Bondy, et de feue Marie Fréminel-, de la moitié par indivis de deux corps de logis au bourg de Faremoutiers en Brie, et de la moitié de trois quartiers de pré'1'. — (Arch. nat., Yl 32, fol. 151 v°.)
.119. — Jacques Benard, maître peintre. — 2 5 novembre 1692.
Donation par Michel Courtin, marchand et bourgeois dè Paris, et Jeanne Dubuisson, sa femme, demeurant rue des Gravilliers, de tous leurs biens meubles el immeubles à Jacques Benard(2), maître peintre à Paris et peintre de la feue Reine mère, et Michelle Morville, sa femme, en récompense des bons et agréables plaisirs et secours qu'ils en ont reçu. — (Arch, nat., Y 133, fol. 80 v°.)
120. — Jean Tabouret, maître peintre. -5 septembre 15 9 5.
Donation mutuelle de Jean Tabouret(3), maître peintre, bourgeois de Paris, rue Saint-Denis, et de Nicolle Sain, sa femme. —- (Arch, nat., Y 134, fol. 4 io v°.) .
c Voir ci-dessus (n° 59) la donation mutuelle de Médéric Freminet et de Jeanne Galopin, sa femme.
<*. Léon de Laborde (Renaissance, 1, 287) a rencontré un Jacques Benard, compagnon peintre de Boulogne, travaillant à la décoration de l'abbaye de Notre-Dame de Boulogne en iô3a-i533. Etait-il parent de celui qui prend, en i5g2, le titre dé peintre de Ia feue Reine mère, c'est-à-dire de Catherine de Médicis? Dans tous les cas, celui dont il est question ici n'est pas le premier venu. Son titre Ie place au-dessus du commun des artistes.
,3' Un nom et une date, c'est tout ce qu'il y a à retenir de cet acte de donation.